Balade aux Angles
UK - A deux pas de la cité des Papes, le vieux village des Angles domine le Rhône et le Vaucluse depuis son promontoire, accroché au Rocher de la justice.
Si tout le monde ou presque connaît la commune des Angles, peu cependant visitent son cœur historique...
Balade historique
Si, des temps anciens jusqu'aux Romains, le territoire est occupé par de nombreuses communautés, le vieux village n'est qu'en à lui cité qu'à partir du 11e s.
Pour mieux aller à sa découverte, il ne faut surtout pas hésiter à parcourir les 3 sentiers préparés par la commune. Pour commencer, voici le Sentier du Patrimoine, créé en 2018, qui compte pas moins de 10 monuments emblématiques.
La visite commence au départ des vestiges de son château fort, du 12e s, et de sa tour haute de 12 m. L’ouvrage défensif possédait du temps de sa grandeur une belle muraille, dont les murs avaient plus d’1 mètre de large.
Les rues s’égrènent ensuite au fur et à mesure de la balade : rue de la brèche, rue panorama, rue Notre-Dame… Rue Notre-Dame justement, rappelle bien évidemment l'église Notre-Dame-de-l’Assomption dont les origines remontent au 15e s. Construite tout proche du château, Monument Historique depuis 1912, tout comme le presbytère, l’église est « dotée de trois nefs de tailles différentes, décorées d’animaux fantastiques et de gargouilles dans un pur style gothique primitif caractéristique de l’époque de sa reconstruction ». En 2021, sa restauration a valu aux Angles le prix Rubans du patrimoine.
A savoir : Les nombreux panneaux installés tout le long du parcours permettent de mieux comprendre l’historique de la commune. « Au début du 20e siècle, les Angles sont liés à l'histoire du Félibrige : Frédéric Mistral et ses amis se réunissaient à l'auberge du Chêne vert ». L’espace historique des Angles, c’est aussi une association très active, Les amis du vieux village des Angles, fondée en 2002.
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Vient ensuite la Tour des Mascs, du 13e s (tour de guet, puis moulin, elle est finalement utilisée comme prison) et les ruines de l’église de Sancta Maria de Angulis, qui s’élevait sur un temple plus ancien, et qui a sans doute donné son nom aux Angles.
Détruite à la fin de la guerre de Cent Ans, elle sert de carrière pour la construction du château de Pontmartin, construit au 18e s à l’emplacement d’un bâtiment occupé par les moines bénédictins depuis le 11e s.
Racheté par le peintre Louis Montagné en 1938, il retrouve une nouvelle jeunesse auprès de sa petite-fille, Marie-Christine Pouchelon, dès le début des années 2000.
Pour finir notre visite, voici le campanile, orné d’une belle horloge, qui complétait l’ancienne école du village et la mairie, et les ruines du château-fort,
Le blason des Angles : De sinople au pal losangé d’argent
Pour les amoureux de nature, il y a aussi le Sentier des plantes, qui met en avant la diversité botanique et, pour les artistes, le Sentier des peintres évoquant les différents lieux choisis par les peintres pour composer leurs œuvres. Les Angles représentent en effet une inspiration évidente...
De Victor Crumière à Louis Agricol Montagné...
Peut-être retrouverez-vous les traces du peintre provençal Victor Crumière (1895/1950), les touches de la palette lumineuse d’André Derain (1880/1954) ou encore l'héritage du peintre allemand Herbert Klingst (1913/1998), qui finit ses jours aux Angles justement ou, encore, Louis Agricol Montagné (1879/1960), né en Avignon comme Victor Crumière, qui vécut de nombreuses années dans le château de Pontmartin.
Sources, plus d’informations : Association Les amis du vieux village des Angles, Grand Avignon.