Le graphisme enthousiaste de Patrice Biron-Vannier

UK - Si le dessin vous tente, vous trouverez sans aucun doute toute l’inspiration qu’il vous faut auprès de Patrice Biron-Vannier.


Affiche atelier 1er avril 2023

Intervenant en milieu scolaire, l’illustrateur propose des cours pour les plus jeunes à l’école primaire Sainte-Anne et pour les plus grands au collège Saint-Firmin, tout en participant à différents ateliers, entre l’association des Petites Mains et la MJC d’Uzès, où il est aux commandes du tout 1er atelier de création de poissons pour le 1er avril.

Mais ses créations ne s’arrêtent pas là. Ses talents d’illustrateur et de graphiste lui confèrent également une place de choix dans le milieu plus professionnel que représente le marketing d’entreprise, avec par exemple l’élaboration de logos, d’affiches, d’entêtes.

 

RENCONTRE

 

Bonjour Patrice,

Vous tracez votre vie d’un trait de crayon. Comment vous est venue cette passion, quelle a été votre formation et depuis quand exercez-vous votre métier ?

studio ekodesign©patrice biron-vannierJe suis ce que l’on appelle un autodidacte. Je dessine depuis l’âge de 5 ans. J’ai baigné dans la mouvance Marvel, DC Comics et me suis nourris de ces héros !

Je continue aujourd’hui à me former à travers l’étude de bandes dessinées (manga, BD belge, espagnole, etc), en faisant des dessins d’études (anatomie, paysage, etc)  et en surfant sur les diverses plateformes comme Instagram, Pinterest, etc. qui sont aussi très utiles pour voir ce qui se fait et continuer de se former aux nouveaux graphismes.

Professionnellement, j’ai commencé mon activité il y a 12 ans en tant qu’artiste auteur, inscrit à la Maison des artistes. J’ai depuis complété par un statut d’auto-entrepreneur pour mon activité de professeur de dessin (cours dans les écoles et ateliers).

 

Entre crayons, feutres, plumes, pinceaux… Avez-vous un matériel, un support préféré ? Si oui, pourquoi cela ? Cela dépend nécessairement du sujet du cours, de l’inspiration du moment ?

Je n’ai pas de support préféré.  J'aime d'ailleurs innover en testant de nouveaux matériels et supports...  Mais il faut savoir que tant le matériel que le support seront surtout guidés par la demande.

S’il s’agit d’un client pour un logo ou une affiche par exemple, c’est souvent ce dernier qui va mener la danse et intégrer les contraintes matérielles.

Pour des cours de dessin, je vais souvent rester sur des supports et matériels plus classiques et adaptés aux enfants. Les ateliers diffèrent un peu et laissent un peu plus de largesse dans le choix matériel car nous avons plus de temps et les enfants sont souvent plus âgés.

 

Quelle est votre méthode pour enseigner le dessin à vos élèves ?

Je leur montre le dessin à faire, puis à partir de la feuille blanche je refais le dessin avec eux, pas à pas.

Durant le cours, je les incite à modifier le dessin en y ajoutant des détails qui leur sont propres (des cheveux différents, d'autres habits...). Le but est qu’ils comprennent que dessiner c'est créer, inventer et faire ce qu'on a envie. Je les incite à suivre leur imagination, leur « folie ». C’est difficile en général lors des premiers cours, car les enfants ont peu l’habitude de « lâcher prise »  mais, très vite, ils commencent à se prendre au jeu et à faire des dessins de plus en plus créatifs et personnalisés.

Pendant le cours, je leur explique les astuces des illustrateurs professionnels pour faire un dessin. Les plis des vêtements, les expressions, les mains... Ainsi, ils peuvent facilement les réutiliser pour leur propre dessin lorsqu’ils sont dans le cadre familial ou amical.

 

Atelier Ecole Sainte-Anne©Patrice Biron-VannierVous proposez des cours de dessin en présentiel dans les écoles. Ces cours peuvent-ils s’adresser à toutes les tranches d’âge dans d’autres structures ? Cela fait-il partie de vos projets ?

Pour le moment, les cours en milieu scolaire se limitent à l’école Sainte-Anne et au collège Saint-Firmin. L’idéal serait effectivement de donner des cours dans d’autres structures scolaires, mais les échanges n’ont pour le moment pas été fructueux.

Par contre, je développe des projets dans des structures associatives comme Les Petites Mains à Uzès, la MJC...

Le COVID m'a incité à étoffer mes cours en visio, me permettant de toucher une population un peu plus éloignée d’Uzès ou bien qui n’a pas accès aux cours en présentiel. Il m’arrive également de donner des cours chez les particuliers, notamment à Vers, pour des enfants.

L’idée, dans l’avenir, serait de développer les cours au sein de ces différentes structures.

Pour ce qui est des tranches d’âge, comme je m’appuie sur de l’illustration BD/comic/manga, les cours sont plutôt destinés aux enfants et aux adolescents. Mais il m'arrive d'avoir, selon les années, des adultes en visio qui souhaitent perfectionner leur trait et viennent me demander de l’aide sur tel ou tel point.

 

Vous aimez aussi les mangas. Un tout autre univers, tant dans la conception que dans les sujets abordés. Comment vous est venu cet attachement pour cette discipline orientale si particulière ? Quelle est votre approche pour l’enseigner ? Peut-on éventuellement parler d’une approche à la française ? Quelle serait alors la différence avec les mangas japonais ?

Le manga fait partie intégrante de la culture BD.  Il a effectivement ses propres codes, mais ceux-ci sont de plus en plus utilisés dans d’autres BD non japonaises.

Les enfants sont souvent très demandeurs de cette façon de dessiner. Mais les dessins envisagés sont souvent complexes, il faut donc trouver des astuces pour que les enfants puissent facilement reproduire ce style. Je leur montre les éléments récurrents dans le dessin (la forme du visage, les expressions...) pour que, peu à peu, ils comprennent comment construire le personnage et les décors.

Parfois je choisis des dessins plus simples que j’intègre dans les cours, dans le style kawaii (du japonais mignon) par exemple, ou je prends seulement quelques paramètres (style des yeux, des cheveux...). 

Pour moi l’importance, encore une fois, est de leur apprendre à dessiner par eux-même. Que ce soit du manga ou un dessin plus classique, la technique est la même. Seuls quelques détails diffèrent (taille des yeux, nez, cadrage des dessins, etc). L’approche est la même que pour n’importe quel autre dessin.

 

studio ekodesign©patrice biron-vannierVotre activité d’illustrateur et graphiste freelance vous entraîne vers d’autres sphères, plus professionnelles.

Vous concevez des affiches, des prospectus, de nombreux autres supports médias pour les entreprises. Depuis quand collaborez-vous avec ces entreprises. Ces collaborations se concentrent-elles sur le Gard ou participez-vous également à des projets au niveau national, voire international ?

Mon activité d'illustrateur freelance a débuté il y a 12 ans et les clients ont évolué avec le temps.  Je réponds souvent à des demandes locales (de plus en plus depuis le COVID), mais mes clients peuvent potentiellement venir de n’importe où (j’ai eu des clients américains, asiatiques...). Le fait de travailler sur un support numérique, véritable booster d'activité, ne me demande pas forcément de rencontrer physiquement le client et je peux donc assumer un contrat pour n’importe quelle partie du globe.

Mon travail d'illustrateur est une collaboration avec Ekodesign, graphiste freelance dont j’ai le privilège d’être le conjoint. Cela nous permet de répondre à tout contrat, qu’il relève du print (affiche, logo...) ou du web (bannière, site...).

 

Mss art et patrimoine plan enfants©Patrice Biron-VannierQuels sont vos projets pour l’avenir ?

Mes projets pour l’avenir ? Continuer mon activité de professeur de dessin sans nul doute et la faire évoluer, sans négliger ma passion pour l’illustration graphique et son utilisation dans les supports de ma région.

Chaque année, je participe aux journées Art et Patrimoine de Saint-Siffret et conçois la chasse au trésor pour les enfants. Cela permet de mettre les artistes exposants à l’honneur et de sensibiliser les enfants à leur art, tout en passant une agréable journée à chasser le trésor.

A titre personnel, je suis en train de finir une BD sur la ville de Vers-Pont-du-Gard que j’ai conçue de A à Z (histoire, dessin, couleur..) et qui s’appuie sur l’histoire de ses lavoirs.

 

Bon à savoir : les cours de dessin se déroulent aussi en visio !

La bonne adresse : patrice-b-vannier.fr, Instagram.

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