Le monde fantastique de la mosaïque

UK - Art décoratif très pratiqué dans l’Antiquité romaine et grecque, la mosaïque continue de séduire.

 

 

La mosaïque serait née à Uruk, en Mésopotamie, il y a de cela 6 000 ans.

S'utilisaient alors des cônes d'argile et de la céramique colorée*.

 

 


Mosaique brignon, musee de la romanité©nb UzEssentiel

 

 

Si les Romains appréciaient par-dessus tout le marbre et la pierre (rappelons-nous la richesse des mosaïques d’Herculanum), les Grecs étaient friands de galets.

Les artistes byzantins, dont on peut apprécier par exemple les riches mosaïques à Sainte-Sophie et celles des anciennes églises disséminées autour de Topkapı à Istambul, aimaient la pâte de verre rutilante et les émaux chatoyants alors que dans la Florence des puissants Médicis, les pierres précieuses et semi-précieuses s'invitaient dans certaines fresques...

 

 

 

 

En Italie, à Ravenne, les dorures et couleurs des tesselles des mosaïques brillent de mille feux et illuminent les murs de la basilique San Vitale (6e s) et la fresque dédiée à l'empereur Justinien, ou encore le mausolée de Galla Placidia, valant à la ville de figurer au patrimoine mondial de l'humanité dès 1996.

 

 

Bien qu'après le Moyen-Age et la Renaissance, la mosaïque disparaît quelque peu de la scène artistique, elle connaît un renouveau dès la fin du 19e s en France notamment.

Les matériaux les plus prisés sont alors les morceaux de marbre ou de granit, mais aussi de verre et les tessons de céramiques. Les « tesselles » obtenues à partir de ces matériaux sont travaillées à la marteline, limées, rabotées ou bien meulées afin de correspondre parfaitement au dessin envisagé par l’artiste.

Les artistes du tournant du siècle et du mouvement Art Nouveau, comme Eugène Grasset (1845/1917), Klimt (1862/1918), Gaudí (1852/19269) et sa technique de trencadis à base de morceaux de céramique et de vaisselle s’y essaient et y excellent même, tout comme Marc Chagall, et offraient aux amateurs des décors ouvragés particulièrement réussis.

 

 

La technique du trencadis est indissociable du modernisme catalan.

Ce pique-assiette typique du tournant du 20e s doit son nom au verbe trencar -> casser, briser en catalan.

 

 

Lcantonnier Raymond Isidore quant à lui utilisait la technique du pique-assiette et décora, entre 1938 et 1962, la façade de sa maison surnommée Picassiette et son jardin à Chartres, joignant les morceaux de faïence aux morceaux de céramique ou de verre cassé dans un méli-mélo très créatif.

Les artistes d’aujourd’hui sont les dignes successeurs de ces mosaïstes avec des œuvres très variées, des plus traditionnelles aux plus modernes, s’inspirant parfois des fresques de l’Antiquité ou aux motifs végétaux stylisés très 21e s.

 

 

Mosaïque : du latin musaicum, dérivé du grec mouseion, se rapportant aux muses*.

L'opus tesselatum est la technique de taille des tesses à la marteline,

alors que l'opus sectile est une découpe d'un dessin aux motifs géométriques sur des plaques de marbres*

 

atelier mosaïque©nb UzEssentiel

 

Parmi les artistes modernes, nous retrouvons à Nîmes la mosaïste Clémence Sellincourt. Présentant quelques-unes de ses oeuvres à la Maison des artisans d'art d'Uzès, Clémence encadre également des ateliers mosaïque à la MJC d'Uzès, 2 vendredis par mois.

Mosaique rosace©nb UzEssentiel

 

A voir : la collection de mosaïques du Musée de la Romanité, à Nîmes : mosaïque dite de l’enclos du gouverneur, mosaïque avec rosace au centre de Brignon, mosaïque romaine de Penthée (photo), découverte en 2006 sur le boulevard Jean Jaurès à Nîmes (photos).

Source, lecture : *wikipedia.

Plus d'informations sur les cours de mosaïque la MJC d'Uzès.

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