Balade cévenole à Saint-Hippolyte-du-Fort

Au pied des monts cévenols, Saint-Hippolyte-du-Fort est une belle endormie sous le soleil d’été, rafraîchie par la tramontane.

Traversée par le Vidourle, la ville « aux 13 fontaines et aux 21 cadrans solaires » se découvre en déambulant, du centre-ville au musée de la soie puis, après avoir rejoint le fort, en suivant le cours du Vidourle.

blason de la ville de saint hippolyte du fort 30 svgSuivez le guide

De la place d’armes, proche de laquelle où vous pouvez laisser votre véhicule, vous pouvez commencer à vous intéresser de plus près certaines des maisons qui l’entourent, et qui comptent parmi les plus anciennes de Saint-Hippolyte-du-Fort.

Continuez votre visite en entrant dans l’église (17e s) qui s’élève tout proche, et conserve les reliques de Saint Hippolyte, dont elle porte le nom. Construite sur les restes d’une ancienne église, elle est surmontée depuis le 19e s par une flèche élancée.

Direction ensuite la place de la Canourge, avec une des belles fontaines de Saint-Hippolyte. La vue sur l’église est superbe.

En parcourant les petites rues, nous rejoignons le musée de la soie, installé dans une ancienne filature. La soie est l’industrie cévenole par excellente dès le 18e s. Les Cévennes « assuraient alors plus de la moitié des 26 000 tonnes de cocons » et étaient une « des deux premières régions productrices de soie au monde », surtout entre 1715 et 1855, avant l’arrivée de la pébrine, une maladie qui fait des ravages parmi les vers à soie, et qui ne trouve une solution qu'en 1865, avec l’intervention de Louis Pasteur.


Fort vauban saint hippolyte du fort 07 2021Juste après, voici, place des enfants de Troupe, l’ancienne école militaire préparatoire de Saint-Hippolyte-du-Fort, une des 6 de France, créée en 1886 par le général Boulanger, alors ministre de la guerre, et qui fermera ses portes en 1934.

En rejoignant la mairie, voici la fontaine du Griffon, qui précéde l’hôtel de ville depuis le 17e s, date de la reconstruction de ce dernier. Arrive bientôt le boulevard du Temple, et le temple en question (19e s), un des plus grands de France : son orgue en fait le lieu idéal pour les nombreux concerts « organisés par l’Association des Amis de l’Orgue.

A deux pas, le fort* construit dès 1687 avec les remparts qui protègent la ville pour lutter contre les Camisards :  « Désaffecté à la Révolution, vendu à la ville en 1808 », il échappe de peu à la démolition. Devenu gendarmerie, il est cédé à une entreprise en 1947 qui l’englobe dans ses installations (il est possible de le visiter en semaine).

Saint hippolyte du fort cour du fort©Pascal robinA la fin du boulevard du Temple, le cours du Vidourle se dessine. Le suivre offre une balade bucolique très rafraîchissante en plein été, et permet de découvrir des petits ponts, mais aussi le château des Graves (actuellement en restauration) de style Empire, « copie de la Villa Bonaparte à Rome », inscrit aux Monuments Historiques en 2007.

Le saviez-vous ? - «Les habitants de St-Hippolyte-du-Fort ne s’appellent pas les Saint Hippolytains mais les cigalois». - Les crues du Vidourle s’appelaient Les Vidourlades.

De retour vers le centre-ville, et juste avant d’emprunter le pont sur le Vidourle, nous apercevons le château de Planque. Reconstruit au 17e s, il change de propriétaire pour la troisième fois et devient une tannerie. En 1944, il est le siège des Waffen-SS à leur arrivée à Saint-Hippolyte-du-Fort. Aujourd’hui, la demeure appartient à la JEM Ponts de Vie.

Chateau saint hippolyte

 

En traversant le pont, une belle vue sur le viaduc, construit en 1868, s’offre à vous : 13 arches, 120 m de long, 12 de hauteur, Dominant le Vidourle, il rappelle la ligne qui devait conduire les passagers vers Rodez… mais s’arrêta finalement à Tournemire. Aujourd’hui, c’est une voie verte.

Dernière étape de la visite, la Tour Saint-Jean, qui jouxte le viaduc. Elle fut construite en même temps que le fort.

 

Sources et informations complémentaires : Mairie de Saint Hippolyte du FortOffice de Tourisme du Piémont cévenol

* Remerciements à l'Office de Tourisme Intercommunal, Communauté de Communes Piémont Cévenol pour les photographies transmises. Photographies du fort par ordre d'apparition©Pascal Robin et Expression photos J. Tourel

 

Pour commencer ou finir votre virée cévenole, visite aux Trésors de Tornac

A 15 km de Saint-Hippolyte du Fort, Tornac est une petite commune dominée par son château médiéval, dont les origines remontent aux 11e et 12e s.

« Lieu marquant de l’histoire camisarde », aujourd'hui propriété des communes de Tornac et d’Anduze, le château n’est distant que de 3 km de cette dernière.

Regardant à présent d’un air apaisé le Gardon d’Anduze qui serpente en contrebas, il offre une vue unique sur la petite église de Saint-Baudile, et sur les vignobles environnants.

Entretenu et sauvegardé depuis les années 70, notamment par l’association Les Amis du château de Tornac - fondée en 1970, le château possède tout ce qui rend un château médiéval un bel ouvrage d’architecture : une tour-beffroi, des salles voûtées, les restes d'un dallage, mais aussi les ruines d’une maison forte Renaissance.

Changeant de châtelain plusieurs fois au cours des siècles, il est habité jusqu’au début du 20e s.

Source et plus d’informations : Cévennes Tourisme, SIVU Château de Tornac

 

L’église Saint-Baudile

Petite église romane à une seule nef, au chevet semi-circulaire en pierre de taille, Saint-Baudile est inscrite aux Monuments Historiques en 1911. L'église, comme posée au milieu des vignes, à deux pas de de Tornac, porte le nom d'un martyr chrétien mort à Nîmes au 3e s.

Construite au 12e s par des moines, Saint-Baudile apparaît comme paroisse dès 1345, puis dès 1437 sous son nom actuel.

Détruite au 16e s, reconstruite au 17e, brûlée en 1702, elle est restaurée dès 1984 jusqu’en 1994.

 

Source et plus d’information : wikipedia

A lire : Le bruit de la soie, un roman historique de Sonia Velton sur « La beauté de la soie, la cruauté d’une trahison » et « librement inspiré d'Anna Maria Garthwaite, la plus importante dessinatrice des soies de Spitafields au milieu du 18e s »,  aux Editions Préludes.

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