Pollinis, pour une agriculture sans pesticide et respectueuse des pollinisateurs

UzEssentiel relaie ici les informations de Pollinis sur son combat pour sauvegarder la biodiversité et, en particulier, les pollinisateurs.

Restera-t-il des refuges pour les abeilles si les poisons de l’agrochimie contaminent nos réserves naturelles ?

Alors que les pesticides menacent l’équilibre millénaire de nos territoires, POLLINIS étend ses recherches scientifiques inédites sur la contamination fantôme de nos réserves naturelles, grâce au précieux soutien financier des citoyennes et citoyens engagés à ses côtés...

Objectif : documenter la présence de molécules toxiques dans les aires censées protéger la biodiversité des ravages de l’agriculture intensivepour faire  reconnaître les failles du système d’évaluation et d’autorisation des pesticides au niveau national et européen, et forcer l’adoption de mesures d'urgences concrètes pour les populations d’abeilles et de pollinisateurs.

 

Apporter des preuves

Apporter les preuves de la contamination de nos territoires (Mardi 20 mai, l’équipe scientifique de POLLINIS s’est rendue à la réserve naturelle des Coteaux de la Seine, entre les départements du Val-d'Oise et des Yvelines : une aire de quelque 200 ha qui abrite des centaines d’espèces de plantes remarquables, dont l'Ophrys abeille, et des espèces de pollinisateurs menacés, comme l'Argus frêle (Cupido minimus), un petit papillon bleu dont les populations reculent fortement en Île-de-France et ailleurs... Durant toute une journée, nos équipes ont parcouru ses pelouses calcaires et ses espaces forestiers pour récolter des échantillons de sols et de plantes à fleurs. Notre mission : détecter puis mesurer en laboratoire la concentration en pesticides des prélèvements, et pouvoir rendre compte de leurs effets mortifères sur les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Dans la vallée de la Seine où l’équipe scientifique de POLLINIS s’est rendue, les cultures intensives cernent la réserve naturelle des Coteaux de la Seine, mettant les insectes pollinisateurs et la biodiversité qui en dépend sous la menace directe de pesticides. Une centaine d’échantillons déjà analysés.

A ce jour, 14 réserves naturelles régionales et nationales participent déjà à la recherche lancée par POLLINIS, parmi lesquelles : la réserve naturelle régionale des Gorges du Gardon qui s’étend sur 491 hectares au nord de Nîmes ; la réserve du Scamandre, en Camargue ;  l’unique réserve de l’Aveyron, celle des Coteaux du Fel ; ou encore la réserve régionale de Confluence Garonne-Ariège, dont la faune exceptionnelle peuple les rives et rivières au sud de Toulouse.

Dans un rapport préliminaire publié il y a quelques jours, POLLINIS dévoile les résultats de l’analyse d’une première centaine d’échantillons prélevés en 2024 – 69 échantillons de sol et 55 échantillons de fleurs butinées par les abeilles sauvages et les papillons. Au total, 19 pesticides ont été identifiés, dont le Fluxapyroxad, un dangereux fongicide SDHI qui menace l’ensemble du Vivant, et le DDT, un pesticide interdit il y a plus de 50 ans en France car extrêmement persistant et particulièrement toxique pour les abeilles et la biodiversité.

Equipée de sacs et de pelles, l’équipe de POLLINIS sillonne la France pour récolter des échantillons de plantes à fleurs butinées par les pollinisateurs et analyser leur contamination.

 

Un projet pilote

Cette étude est la première – entièrement menée et financée grâce au soutien de citoyens engagés – à lever le voile sur l’état de conservation des réserves naturelles en France. Des réserves qui s’emploient avec acharnement à sanctuariser des habitats extrêmement variés (forêts, plages, tourbières, prairies, falaises, grottes, rivières…) pour protéger des milliers d’espèces de pollinisateurs comme l’Andrène de la scabieuse (Andrena hattorfiana), une abeille inscrite sur la liste rouge des espèces menacées en Europe et recensée dans la réserve de la Massane, ou encore le Bourdon des aconits (Bombus gerstaeckeri), présent dans la Vallée d’Eyne et classé dans la liste des espèces « vulnérables ». Et ce n’est qu’une première étape !

 

Une nouvelle étape

Nouvelle étape à venir. Grâce à votre soutien essentiel, nous sommes en train de rassembler les connaissances, les preuves scientifiques, qui nous permettront de faire sauter le système actuel d’évaluation et d’autorisation des pesticides – qui prétend que ces substances se dégradent rapidement et ne contaminent pas l’environnement –pour enrayer l’extinction des abeilles et de la biodiversité animale et végétale qui en dépend directement, et sauvegarder la santé des écosystèmes »...

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