Randonnée aux ocres de Dions et au gouffre des Espélugues

Les hauteurs du village de Dions offrent plusieurs opportunités de balades.

Tour d’abord à main droite, voici les ocres de Dions, dissimulées en contrebas d’un sentier au départ des vignes.

Les chaussures de marche et le pantalon long sont vivement appréciés dans cet univers naturel sauvage, où la lourde frondaison des arbres ajoute au côté mystérieux de l’endroit.

Ancienne carrière d’ocre de la région, le ravin de Fougeras brille de mille feux rougeoyants au soleil du printemps.

 

Bandeau ocres de dions©nb UzEssentiel

Le saviez-vous ? La société des ocres de France est la dernière exploitation d'ocre du territoire. Créée en 1901, elle se trouve à Apt, dans le Luberon.

Ocre rouge, ocre jaune, la couleur de l'ocre peut varier de beige à brun foncé.

On se promène entre les différentes déclinaisons du terrain, et on suit quelque temps le lit d’un cours d’eau asséché. Papillons, lézards se prélassent au soleil, et certains arbres jouent les équilibristes sur le bord de talus coupés en arêtes.

 

Gouffre d espélugues©nb UzEssentiel

Toujours sur les hauteurs de Dions mais à main gauche cette fois, laissez-vous guider par les pancartes jaunes des sentiers de randonnée pour partir à la découverte du gouffre des Espélugues, dont le nom vient du latin spelunca, caverne.

Paradis des chauves-souris, des fans d’escalade (comme le prouve les nombreuses fixations accrochées aux rochers) et des spéléologues, le gouffre des Espélugues est une large cavité de plus de 100 m de large et quelque 70 m de profondeur, dont le fond se dissimule aux yeux du visiteur du fait de la riche végétation qui y pousse en toute liberté.

Si la descente vertigineuse vers les profondeurs peut refroidir les meilleures volontés, les sentiers qui mènent au fond du gouffre étant particulièrement raides et glissants, il est cependant tout à fait possible d’apprécier l’endroit depuis plusieurs panoramas, dont l’un comporte un panneau explicatif sur les chauves-souris.

A savoir : au cœur de Dions, « un ancien bâtiment agricole abrite la plus importante colonie de reproduction de Murin à oreilles échancrées de la région, une espèce de chauves-souris protégée au niveau européen. La restauration du bâtiment permet de préserver cette colonie remarquable et de conserver un gîte d’importance majeure pour la sauvegarde de l’espèce… En 2005, le Syndicat mixte des gorges du Gardon est sollicité pour y effectuer un diagnostic chauves-souris… A l’intérieur, plus de 600 femelles de Murins se préparent comme tous les ans, à mettre bas leur unique jeune de l’année… ». Le bâtiment est acheté par l’Etat en 2015, restauré, et « intègre le réseau Natura 2000 » (Syndicat mixte des gorges du Gardon).

Et si vous êtes un chiroptérologue en herbe (spécialiste des chauves-souris), sachez que le Syndicat mixte des gorges du Gardon organise régulièrement des activités sur le sujet, comme la Nuit de la chauve-souris (événement organisé partout en France), mais aussi L'affaire chauve-souris, menons l'enquête !

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