Zoom sur Le guide géologique Ardèche, aux éditions Omniscience

Partez à la découverte du département de l'Ardèche en compagnie du guide géologique des éditions Omniscience.

 

 

Petite présentation du département :  Composé de 355 communes, le département, qui doit son nom à la rivière qui le parcourt, a comme préfecture la ville de Privas. Son potentiel touristique, qui n'est plus à présenter, compte des sites renommés, comme les célèbres gorges de l'Ardèche, la grotte Chauvet ou bien l'aven d'Orgnac.

 

 

Guide géologique Ardèche éditions Omniscience

 

Après un aperçu de l'histoire géologique du département, des temps anciens à l'ère secondaire entre lagunes et mer... de la fin de l'histoire marine au volcanisme ardéchois, nous arrivons à l'Ardèche vécue par les hommes depuis les temps pré-néandertaliens jusqu'à l'exploitation des mines.

Intrinséquent liée à son sol et à son vécu avec l'homme, l'ancienne province du Vivarais sert de cadre nature à 10 randonnées, qui permettront à l'amateur éclairé et au promeneur d'entrer de plain-pied dans une passionnante aventure géologique.

Vous voulez en savoir plus ? Nous aussi. Alors feuilletons quelques pages ensemble.

 

 

1ère itinéraire : Les gorges de l'Ardèche

Au départ du plateau de Saint-Remèze2 heures de promenade sur 7 kms et 255 m de dénivelé vers la partie médiane des profondes gorges. Un panorama époustouflant qui entraîne le regard vers la Dent de Rez, un escarpement urgonien qui domine le plateau à 719 m, mais aussi le rocher d'Autridge.

Avens, lapiaz (formation rocheuse karstique créée par la dissolution des carbonates sous l'action des eaux de ruissellement chargées en dioxyde de carbone), flore (cistes cotonneux entre autres) et faune (chauves-souris, etc) locales, cabane de charbonniers, ancienne charbonnière, dolmens font partie des points principaux de la visite.

 

2e itinéraire : Païolive

Petite promenade d'1,5 kms, d'1 à 2 heures, sans dénivelé vers « le bois de Païoline, un des principaux sites karstiques de France, dont le relief ruiniforme et forêt méditerranéenne crée une ambiance particulière que certains qualifient d'ésotérique ». Le bois, qui « a accueilli des populations dès la néolithique » et a servi de lieu de pacage, est au 18e et au 19e s l'objet de coupes de bois régulières, laissant les parcelles devenir des oliveraies, vignes ou champs cultivés.

Découvrez au fil de votre promenade la statue cachée de la vierge de Malbosc, partez à la recherche d'ammonites ou des dolines, déambulez dans le bestiaire composé de roches sculptées par le temps... A moins que vous ne soyez curieux de flore (orlayas à grandes fleurs, filaires, salsepareilles, nombrils de Vénus...) et faune locale (lucanes cerf-volant, kisantobes...). Le must de cette virée ? Le point sublime et le labyrinthe sans doute.

 

 

A savoir : L'Ardèche a la particularité d'offrir une grande diversité géologique qui couvre l'histoire de notre planète Terre depuis les temps antécambrien juqu'au Quaternaire récent : roches cristallines, cristallophylliennes, sédimentaires et volcaniques y sont représentées (Guide géologique Ardèche, avant-propos).

 

 

3e itinéraire : Au pied du rocher de Gourdon

Un sentier géologique Entre terre et montagne de 12 kms au départ de Sain-Etienne-de-Boulogne, sur un dénivelé de quelque 442 m pour une durée de 4 à 6 h, autour du rocher de Gourdon, « véritable sentinelle, qui sépare l'Ardèche méridionale du début des Boutières ».

Découverte de la cordiérite dans les granites et migmatites ardéchois, de la châtaignerie cévenole (le châtaignier - castanea sativa - réintroduit en Cévennes qu'au 12e s), utilisation des grès... Et puis, comme pour les précédents itinéraires, voici un best of de la faune (flambés, bousiers, circaètes....) et de la flore de montagne (hellébores, euphorbes, touffes de dame de onze heures).

Le rocher de Gourdon, un relief inversé ?  En effet, ici «... les coulées de lave initialement mises en place dans des vallées se retrouvent mises en relief car plus résistantes... exemple parfait du processus d'inversion de relief »...

 

4e itinéraire : Massif volcanique du Coiron

4 heures de balade aller/retour sur un dénivelé de 300 m pour découvrir le plateau balsamique et quelques grottes. Coulées sur marne à Saint-Laurent-sous-Coiron, falaises de Mirabel, ravines dans les marnes à Saint-Jean-le-Centenier, « espèces végétales méditerranéennes qui côtoient des espèces montagnardes » (joubarbes et sédums, guêpiers d'Europe, faucons crécerelles, pies grièches...).

Il y a aussi des fossiles de poissons, des galets et du sable... Souvenir d'une ancienne rivière dans ce « réseau hygrographique dont il ne reste aujourd'hui que les alluvions sous basaltiques ». Et, au milieu de cette nature sauvage, « un habitat castral, village médiéval semi-troglodytique (une trentaine de grottes creusées à différents niveaux de la falaise), blotti au pied d'une fortification, aménagé au cœur d'un volcan ».

 

5e itinéraire : La Gravenne de Monpezat

Courte promenade d'une heure environ sur 3,5 kms et un petit dénivelé de 80 m. Souvent confondu avec son voisin la Gravenne de Thueyts, le cratère égueulé de la Gravennelabel géosite Unesco par le Géoparc, « culmine à 807 m d'altitude ».

Vue sur les carrieres de pouzzolane, le lit de l'Ardèche dans la coulée de lave de Thueyts... Mais au fait, « quel âge donne-t-on à la province volcanique du Bas Vivarais ? » De la datation au carbone 14 et thermoluminescence, et de leurs limites respectives...

Le reboisement en Ardèche et de la Gravenne est ici aussi abordé (aménagement du paysage, vision du forestier). Engagé dès 1895, cela fait remarquer l'impact désastreux qu'a eu sur l'environnement le défrichement commencé par l'homme il y a plus de 5 000 ans.

Connaissez-vous le cratère de la Croze et sa drôle de gare ou bien Pourcheyrolles, considéré au 19e s comme un des sites les plus extraordinaires du Vivarais ?Conseils et adresses utiles à la clé, tous les détails nécessaires pour réussir votre promenade en fin du dossier de l'itinéraire.

 

6e itinéraire : le Lac d'Issarlès

4 kms sur 1 h 30 de marche sans aucun dénivelé.

Toute l'eau de la Loire se jette-t-elle dans l'océan ? Et bien non, pas tout à fait car, depuis 1954, un vaste complexe hydroélectrique situé en Ardèche détourne une partie de son eau. Son réservoir principal : le lac Issarlès (qui offre à chaque saison un aspect différent), le barrage de Palisse et celui du Gage.

Des habitations troglodytiques, une forêt de peupliers, de pins et d'arbres fourmiliers (des arbres entiers qui, déracinés en partie, se couchent sur le sol, où de nouvelles branches se développent à la verticale)... Les chardons aussi profitent de ce climat si particulier, tout comme les aspérules odorantes et les myrtilles sauvages... Alors que le cristivomer aux origines canadiennes, un poisson appelé truite grise et surnommé le monstre du lac, a quant à lui pris quartier dans le lac depuis 2007 et son introduction par la Fédération de pêche de l'Ardèche.

 

7e itinéraire : Les roches de Borée

Il ne vous faudra qu'une heure pour parcourir les 2 kms (et 60 m de dénivelé) de cet itinéraire.

Le climat est rude au pays des sucs, mais cela n'effraie pas le lys martagon ou l'aconit napel qui fleurissent sur la montagne ardéchoise. Les vaches à viande qui ont remplacé les vaches laitières apprécient pour leur part «la grande variété de plantes, donnant une viande réputée le fin gras du Mézenc, une jeune AOC, alors que la délicieuse pomme de terre violine de Borée » remet à l'honneur les variétés de légumes anciens.

Sur votre chemin, le village de Borée et son église à la façade polychrome, le maar d'Echamps-Molines, le hameau d'Echamps, le dolmen de la Borée...

 

8e itinéraire : Saint-Désirat

300 m de dénivelé, 3 kms, un aller-retour en 3 h environ... et la promesse d'un splendide panorama sur la vallée du Rhône, le Vercors, la bordure orientale du Massif Central...

Au départ de l'église de Saint-Désirat, partez à la découverte de l'histoire de la vallée du Rhône, du plateau de Bonnevaux ou de celui de Chambaran. Les bâtiments et les matériaux locaux sont obligatoirement liés entre eux, les vignes, elles, sont accrochées au sol et poussent ici en terrasse. Le plus, l'adresse d'un caveau pour une dégustation et d'un musée sur l'histoire des bouilleurs ambulants.

 

9e itinéraire : Ternay

Les filons, à la véritable unité géologique, se suivent aisément sur la carte. Composés de blende, de chalcopyrite, de pyrite... leur réelle exploitation n'a commencé qu'en 1717.

Vous retrouverez aussi les traces d'un océan disparu, et la « relation forte qui existe entre la flore, les roches et le sol, dont la faiblesse organique entraîne une pauvreté des espèces » : pin sylvestre, oeillet rose, alisier blanc font partie de ses espèces qui ont su résister et s'adapter.

A voir aussi, parmi d'autres visites proposées : La tour et les voûtes soubises d'Annonay et le musée des papetiers Canson et Montgolfier.

 

10e et dernier itinéraire : Le pont de Duzon

3 kms, 3 h de balade et un petit dénivelé de 50 m. La ville de Tournon et son château, Label Musées de France et inscrit aux Monuments historiques, la rivière Duzon, la géologie des gorges du Doux, ensemble métamorphique recoupé par plusieurs filons granitiques distincts...

Les gorges du Doux nous donnent l'opportunité de repartir au début du Paléozoïque, sur les traces des masses continentales, le Laurussia au nord et le Gondwana au sud. L'observation de ces hauts lieux géologiques de même que celle du Massif Central montre en un saisissant raccourci une association de magmas basiques d'origine profonde et de magmas issus de la croûte.

 

Remerciements aux Editions Omniscience pour leur collaboration à cet article.

Le guide géologique Ardèche, 3e édition, est publié aux éditions Omniscience.

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