L’instinct d’enquêteur selon Christophe Wojcik, auteur du roman Le portable

Nouveau venu sur la scène littéraire française, Christophe Wojcik nous régale avec un premier roman défini comme une « comédie policière savoureusement immorale ».

Mais saviez-vous que le démon de l’écriture ne ménage pas l’auteur depuis de nombreuses années et que Le portable n’est que la face émergée de sa carrière d’écrivain ?

Allez, suivez-nous et flirtons ensemble du côté de l’univers de Christophe Wojcik pour découvrir tout l’univers – ou presque - de l'écrivain…

 

Le portable©EditionsHéloïsed'OrmessonENTRETIEN AU FIL DES PAGES

 

Bonjour Christophe,

Lors de notre rencontre au salon Lussan se livre fin août, vous nous avez conté que l’écriture fait partie de votre vie depuis toujours. Quel a été le déclic pour présenter Le portable à la publication ?

Passionné des mots, j’admets avoir commis de nombreux textes depuis longtemps et dans des registres très différents, par goût pour l’écriture, tout simplement.

Le déclic ? Les encouragements de mon entourage qui, à la lecture de mes manuscrits, ne comprenait pas pourquoi je ne m’étais jamais décidé à tenter l’aventure… L’avenir leur a donné raison. Ecrire a toujours été pour moi un plaisir immense : celui de partager (un partage heureux je l’espère) mes textes avec des lecteurs !

J’ai aussi, et plus que tout, eu la chance qu’une belle maison d’édition m’accorde sa confiance.

 

Comment vous êtes-vous lancé dans son écriture, entre recherches, ébauches, relecture… ?

L’idée du Portable est née d’une expérience un brin sordide, qui vous est peut-être aussi arrivée : celle de recevoir sur les réseaux sociaux une notification vous invitant à ne pas oublier de fêter aujourd’hui l’anniversaire de tel ou tel. A un détail près : tel ou tel est décédé depuis des mois… Il est donc possible de rester encore « en vie » sur la toile, alors qu’on a quitté ce monde…

Intrigué par ce constat, j’ai poussé le raisonnement dans ses retranchements extrêmes en créant le personnage de Léo-Paul. Se retrouvant avec le cadavre d’un inconnu sur les bras, il décide d’accéder à toutes les informations contenues dans son portable pour le maintenir artificiellement en vie et entrer en contact avec tout son entourage, en se substituant à lui. Littéralement, il « fait le mort »… L’histoire n’était pas encore écrite. Mais l’intrigue pouvait commencer à se nouer.

 

Votre travail d’écrivain vit sa propre vie en parallèle de votre carrière professionnelle déjà bien remplie. Y a-t-il une recette idéale pour concilier les deux ? Ces carrières diamétralement opposées (ou pas ?) font-elles bon ménage et s’inspirent-elles éventuellement l’une l’autre ?

Dans ma vie professionnelle de directeur de cabinet, je suis par essence un « homme de l’ombre ». C’est dire si « entrer dans la lumière », fût-ce modestement, n’a pas été pour moi une démarche évidente. Cela dit, je m’applique à bien compartimenter les deux activités, qui contribuent mutuellement à mon équilibre personnel.

Je ne puise pas mon inspiration littéraire dans mon travail… et inversement, même si dans les deux cas de figure, de manière singulièrement distincte, j’aime jongler avec les mots.

 

 

Bon à savoir : L'auteur de bandes dessinées Jacques de Loustal

participe à sa façon à l'aventure du Portable,

une de ses créations étant adaptée pour l'occasion à la couverture.

Illustrateur pour l'édition (son style se marie à merveille avec l'œuvre de Georges Simenon)

et la presse... @Jacques de Loustal est aussi peintre (www.loustal.com) 

 

 

Un roman publié donc, 2 ou 3 autres dans les tiroirs de votre éditeur vous nous avez commenté. Comment se passe la recherche de vos sujets (situations que vous avez vécues, de vos lectures, etc) ? Comment créez-vous vos personnages ?

Au départ, il y a forcément une idée originale, inspirée d’un constat ou d’un fait. Cela dit, je serais bien incapable d’expliquer les mécanismes qui fondent le processus de création. Des mots assemblés qui font des phrases... qui font des paragraphes... qui font des chapitres... qui font des livres…

Je trouve cela absolument fascinant et je ne veux surtout pas chercher à comprendre ! Une certitude : il y a un peu d’inspiration et beaucoup de transpiration derrière un roman.

 

Choisissez-vous, choisirez-vous de conserver des personnages récurrents au fil de vos romans ? Qu’est-ce que cela pourrait apporter à votre esprit narratif ?

Ni récurrence ni ressemblance, mes personnages varient au rythme de mes histoires. Je concède cependant une attirance pour une thématique captivante : la mort, la manière dont elle rôde autour de nous et comment nos existences gravitent autour d’elle. Jusqu’à l’obsession. Mais toujours avec humour, pour mieux la conjurer ou lui faire un pied de nez.

Mon second roman le confirmera. Mais encore un peu de patience avant sa sortie !

 

En tout et pour tout, combien de temps vous demande un roman, du moment de sa première ébauche à sa touche finale et sa publication ? Quel a été le travail de la maison Héloïse d’Ormesson pour vous accompagner dans votre projet de publication ?

Quand l’histoire est bien ancrée dans ma tête, je mets finalement assez peu de temps (quelques mois tout au plus) pour la coucher sur le papier (ou plutôt sur l’écran).

Le travail de relecture accompli avec mon éditrice est ensuite très précieux pour peaufiner, amender, polir et enrichir le texte. Un exercice passionnant, adossé à une reconnaissance sincère pour la belle manière avec laquelle les éditions Héloïse d’Ormesson m’accompagnent et m’aident ainsi à progresser !

 

Vous avez participé à plusieurs salons, dont celui organisé par la Maison de la presse d’Uzès fin août… Pour vous, la promotion d’un roman est-elle totalement indissociable de votre carrière d’écrivain ? Vous aide-t-elle éventuellement à trouver LE sujet que vous recherchez pour une nouvelle aventure ?

Faire la promotion d’un roman est un exercice singulier. Pour tout dire, j’ignorais comment je le vivrais. La vérité, à l’épreuve des faits (pardon : des lecteurs) ? J’adore ces temps de rencontres et d’échanges, tantôt émouvants, tantôt drôles, toujours sincères et enrichissants.

Je ne sais pas s’ils m’aident à trouver d’autres sujets. Mais je sais qu’ils me confortent dans mon choix de partager mes écrits… donc de continuer à publier !

Et puis, il y a aussi tous ces « retours de lecture » qui me sont faits. Ils me vont droit au cœur. Et dans le fond, n’est-ce pas avec le cœur qu’on écrit le mieux ?

 

Vifs remerciements à @Christophe Wojcik pour son accueil au salon Lussan se livre et à sa collaboration à cet article.

Le portable est publié aux @Editions Héloïse d’Ormesson.

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