Le Batandélam, une aventure artistique 

Créé en 2018, le collectif d'artistes Batandélam réunit des talents fort différents et autant de personnalités.

Batandelam 2023
Pour l'exposition temporaire 2023 autour du thème Oser, le collectif rassemblera 24 artistes... Tout un programme.

Nous avons voulu en savoir plus en rencontrant sa présidente, et fondatrice, Ka.Ty Deslandes, que vous avez peut-être croisé lors des dernières Balades au jardin d'Uzès.

 

RENCONTRE

Vous avez fondé le collectif d'artistes Batandélam et le présidez.

Tout d'abord, pourquoi l'avez-vous appelé Batandélam ?

Les vagues de la mer se donnent à la plage, le ressac incessant sculpte le rocher dans un mouvement constant... Ainsi va la créativité. Elle est omniprésente, inéluctable, rien ne peut l'arrêter.

 

 

Batandélam

« battant des lames de la mer » en créole réunionnais

 

 

La sélection des artistes est souvent délicate. Comment procédez-vous ? Votre propre carrière d'artiste et de professeur d'art influence-t-elle vos choix ou est-ce une entente « collective » pour réunir autour de vous des talents aux horizons et influences diverses ?

J'ai fondé des associations d'art dans les pays ou j'étais détachée pour le gouvernement  : Vanuatu, les Comores, la Réunion. Cela faisait aussi partie des missions culturelles qui m'étaient confiées. Aussi, je suis habituée à m'ouvrir à toutes les sensibilités , les cultures.

Les artistes curieux, en démarche créative, qui aiment innover en rencontrant d'autres artistes, sont les bienvenus. Le talent peut prendre des formes multiples.

Les adhérents de BdL me font confiance, ils semblent satisfaits de cette diversité de personnalités et d'expressions, heureux de se retrouver pour partager et se découvrir mutuellement.



Quels arts sont représentés ? Etes-vous toujours à la recherce de nouveaux créateurs ?

Tous les arts en 2D et 3D sont accueillis avec bonheur. Essentiellement contemporains, singuliers.

Des expressions sincères, originales qui viennent du cœur, qui ne sont pas là pour faire joli ou dont le seul but serait de se vendre.

Toutes les techniques et inovations sont les bienvenues. Nous aimons sortir de l'art classique et des sentiers battus.

 

Comment peut-on vous rejoindre ?
Chaque artiste est en quelque sorte initié au Batandélam par le biais d'autres adhérents, qui connaissent bien l'esprit du collectif.

Le Batandélam a pour but de mettre en avant le langage sensible de l'art pour la paix, le rapprochement des milieux sociaux, des générations, des cultures du monde dans un esprit de partage et de convivialité. Cela fait partie de nos statuts.

Tous ceux qui ont envie de partager ces valeurs, communiquer, avec bien sûr un talent évidement qui mérite d'être encouragé, peuvent nous rejoindre.

 

Que cherchez-vous à communiquer au travers du collectif ?

La diversité, l'ouverture au monde, l'envie de découvrir l'autre dans sa différence.


En dehors de l'exposition temporaire, à quelles autres manifestations culturelles participez-vous ?

Les artistes organisent, en dehors de Batandélam, leurs propres expositions et sont invités à d'autres évenements.

Chaque année, lors de l'assemblée générale, nous décidons du programme ensemble. L'organisation de notre exposition temporaire, notre événement phare, demande notamment beaucoup de temps.

Suivent l'édition d'un album rappelant l'exposition, ou la réalisation d'un film. C'est un travail collégial.

Bandélam, c'est un collectif entiérement co-géré par les artistes eux-mêmes, à tous les niveaux. Chacun est actif et bénévole.
 

Organisez-vous des cours, des initiations à l'art, voire des conférences pour présenter vos projets, réalisations ?

Nous organisons un événement par an.

Parmi la cinquantaine de membres que compte le collectif, nous avons trois professeurs d'art : en lycée professionnel, en Maison de la culture et au niveau universitaire.

Au sein du collectif, ces professionnels privilégient la détente et le partage de leurs créations. Ils profitent de ce temps en dehors du milieu professionnel pour se concentrer sur leur art propre.

 

Vous arrive-t-il d'intervenir au sein des établissements scolaires, afin de rendre plus accessible l'art ?

Pour le moment, cela ne fait pas partie de nos objectifs.

Les artistes ont directement leurs réseaux, au sein de la DRAC, des milieux culturels, des municipalités...

 

Remerciements à Ka. Ty Deslandes, fondatrice et présidente du collectif Batandélam, et à Marie-Jeanne Delaunay, pour leur collaboration à cet article.

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